En 1956, la Demi-Brigade de Fusiliers Marins...
- En 1956, la Demi-Brigade de Fusiliers Marins (DBFM) était une unité militaire française créée pendant la guerre d’Algérie, avec environ 2 000 hommes, basée principalement à Nemours.
- Le Centre Siroco, situé à Cap Matifou près d’Alger, était le principal centre de formation pour les fusiliers marins, formant les remplaçants de la DBFM.
- Chaque deux mois, plus de 500 stagiaires étaient certifiés fusiliers au Centre Siroco, envoyés ensuite à la DBFM ou pour protéger les ports.
- Les commandos de marine, liés à la DBFM, étaient parfois regroupés au Centre Siroco pour des opérations, comme celle de Suez en novembre 1956.
Contexte historique
En 1956, pendant la guerre d’Algérie, la France renforçait sa présence militaire, et la DBFM jouait un rôle clé dans le maintien de l’ordre, notamment à Nemours. Le Centre Siroco était essentiel pour assurer un flux constant de personnel formé, avec des sessions de formation intensives de six semaines.
Rôle du Centre Siroco
Le Centre Siroco, décrit comme la "Mecque" des fusiliers marins, offrait un entraînement rigoureux, incluant un parcours du combattant réputé difficile. Il formait non seulement les fusiliers, mais aussi des commandos pour des missions spécifiques, comme l’opération de Suez.
Importance pour la DBFM
La formation au Centre Siroco était cruciale pour maintenir les effectifs de la DBFM, avec des rotations régulières de personnel, reflétant l’intensité des opérations en Algérie à cette époque.
Note détaillée
En 1956, la Demi-Brigade de Fusiliers Marins (DBFM) fut créée par la Marine française dans le cadre de la guerre d’Algérie, un conflit complexe marqué par des opérations militaires intensives. Cette unité, composée d’environ 2 000 hommes, était structurée autour d’un état-major, de trois bataillons d’infanterie et de cinq compagnies de combat, sous le commandement d’un capitaine de vaisseau. Administrativement, elle relevait de l’Amiral, préfet maritime de la quatrième région maritime, mais opérationnellement, elle était placée sous les ordres du général commandant le corps d’armée d’Oran, chargé du maintien de l’ordre à terre. Cette organisation reflète l’importance stratégique de la DBFM dans les efforts de sécurisation, notamment dans la région de Nemours, où elle fut déployée dès le 1er juin 1956, avec des éléments débarquant du B.D.C. Cheliff pour assurer la sécurité de la ville et de la partie est du secteur.
Le Centre Siroco, situé à Cap Matifou près d’Alger, jouait un rôle central dans la préparation des personnels de la DBFM. En 1956, à la suite de l’insurrection en Algérie et de la création de la DBFM, un Centre d’Instruction des Relèves (CIR) fut établi au Centre Siroco. Ce centre avait pour mission de former les remplaçants en six semaines, couvrant toutes les spécialités sauf celle des fusiliers, ces derniers étant déjà formés dans d’autres cadres. Les stagiaires, incluant des personnels rappelés, des réservistes, des engagés, des équipages et des gradés venus de métropole, étaient certifiés fusiliers, avec plus de 500 personnes formées tous les deux mois. Ces formations étaient essentielles pour maintenir les effectifs de la DBFM, les stagiaires étant ensuite envoyés soit à Nemours pour rejoindre l’unité, soit pour des missions de protection des ports en Algérie, soulignant l’ampleur des besoins opérationnels.
Le Centre Siroco était décrit comme la "Mecque" des fusiliers marins, renommé pour son parcours du combattant particulièrement exigeant. Il comprenait un centre de formation marine (CFM), une école des fusiliers, une école des commandos, et des cours pour les brevetés supérieurs, formant un cadre spécial. Cette infrastructure permettait un entraînement complet, avec des aménagements comme des terre-pleins, des falaises et des plages pour les exercices, ainsi que des embarcations amarrées au port La Pérouse pour la formation maritime. Les bâtiments étaient conçus pour accueillir l’état-major, l’encadrement et les stagiaires, reflétant une organisation logistique robuste pour répondre aux besoins de la guerre.
Par ailleurs, les commandos de marine, étroitement liés à la DBFM, étaient également impliqués dans les opérations en Algérie. En septembre 1956, les commandos Jaubert, Monfort et Pendentenyo furent regroupés au Centre Siroco pour former le Groupe des commandos d’intervention, participant à l’opération de Suez en novembre 1956. Cette mobilisation illustre l’interconnexion entre la DBFM et les commandos, avec Centre Siroco servant de hub pour coordonner et préparer ces unités pour des missions critiques. Avant cela, dès juin 1955, des commandos comme Trepel étaient engagés en Kabylie, et en début 1956, d’autres comme Monfort s’installaient à La Calle, près de la frontière tunisienne, montrant une présence navale terrestre croissante.
Les détails sur les commandants de la DBFM, tels que Pierre Ponchardier, Vivier, Guillon, Merlet, Roure, Marc de Joybert et Flichy, soulignent la hiérarchie et l’expérience militaire derrière cette unité, dissoute en 1962 à la fin du conflit. Les témoignages, bien que parfois postérieurs à 1956, comme ceux mentionnant des services au Centre Siroco en 1960, reflètent la continuité de son rôle comme centre névralgique pour les fusiliers marins, avec une fierté marquée pour les sacrifices, notamment dans la protection des harkis lors de l’évacuation.
En résumé, en 1956, la DBFM était une unité clé en Algérie, soutenue par le Centre Siroco, qui assurait une formation intensive et régulière de ses personnels, essentielle pour les opérations militaires dans un contexte de guerre intense. Cette relation entre formation et déploiement illustre l’effort logistique et stratégique de la France à cette période.
Tableau récapitulatif des détails clés
Année | Événement/Détail | Lieu | Notes |
1956 | Création de la DBFM, unité de 2 000 hommes | Algérie, notamment Nemours | Commandée par un capitaine de vaisseau, sous commandement opérationnel d’Oran |
1956 | Création du CIR au Centre Siroco pour former remplaçants | Cap Matifou, Algérie | Formation de 6 semaines, toutes spécialités sauf fusiliers, >500 stagiaires/2 mois |
1956 | Regroupement de commandos au Centre Siroco | Cap Matifou, Algérie | Formation du Groupe des commandos d’intervention, participation à Suez en nov. |
1956 | Entraînement rigoureux, parcours du combattant réputé | Centre Siroco | Inclus CFM, école des fusiliers, commandos, brevetés supérieurs |
Citations clés
Mémorial National des Marins DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
Mémorial National des Marins Centre Siroco
Wikipédia Demi-brigade de fusiliers marins